Retour des premiers lévriers australiens sauvés du cynodrome des horreurs de Macao

Lorsque le lévrier Famous Dog et ses quatre compagnons ont été libérés de la quarantaine de l’aéroport international de Melbourne, ils ne savaient pas qu’ils allaient faire un pas dans l’histoire. Ils sont les seuls lévriers australiens à être rentrés du cynodrome de Macao, le fameux cynodrome chinois où, en 55 ans, entre 16 000 et 18 000 chiens de course peu performants ont été tués, tous détenus dans des conditions horribles.

Des lévriers sortis de l’enfer de Macao

Le stade de course a fermé ses portes après des années de combats des défenseurs des chiens et malgré le fait que quelque 20 000 chiens aient quitté l’Australie, seuls cinq lévriers sont rentrés sains et saufs chez eux. Le lévrier Famous Dog a été envoyé à Macao en 2012, après avoir échoué à se placer dans deux courses à Victoria. Toutes ses dents sont pourries et il est manifestement très maigre faute de nourriture. Et ses compagnons ne sont pas beaucoup mieux lotis : chez Yahto Keroma on devra amputer les doigts des pattes arrière, Not Easy a les oreilles mâchées et déchirées et même sur les corps de Collision Doll et News Time sont bien visibles des signes de carences alimentaires.

Il n’a pas été facile de les ramener chez eux, mais aujourd’hui ils représentent le symbole de la victoire d’une bataille qui a duré des années. A la fermeture du cynodrome, le 21 juillet 2018, 532 chiens étaient enfermés dans les cages de la piste, dont la plupart sont nés en Australie. Ils ont été trouvés dans des « conditions choquantes » et tous les chiens n’ont pas survécu. Mais ils ont tous trouvé les soins et l’amour dont ils avaient besoin, malgré une vie très éprouvante.

A lire aussi : Un Chihuahua sauvé de l’euthanasie parcourt le monde avec sa famille

Les cinq lévriers déjà arrivés seront bientôt rejoints par 14 autres en Australie. Les autres ont trouvé de nouveaux foyers aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Europe, seul un petit nombre a été adopté localement à Macao. « Au début, ils étaient un peu anxieux, mais lentement ils sortent de leur coquille« , prêts à commencer une nouvelle vie, très différente de celle connue jusqu’ici.